Le 7 décembre, Monsieur Alphonse MARTIN est élu Maire par 9 voix sur 16 votants (7 voix se portent sur Monsieur DUJON).
Monsieur Alexis TOURNEAUX est élu adjoint par 16 voix sur 16.
Le nouveau conseil fixe le prix du pain au même prix qu’à MONTAIGUT, limite à 50 I la part du contingent de tabac du débit de La Gare pour les fumeurs locaux, le reste devant aller aux voyageurs. Il est alloué 600 F à Monsieur CATEL pour le recensement.
Le 21 août 1921, il décide pour la fête patronale de payer 1 kg de viande à chacun des indigents de la commune, mesure renouvelée en 1923.
En 1923, il est octroyé 350 F pour la fête (dont 200 F pour le feu d’artifice).
A partir du ler janvier 1924, il est donné 5 F par mois de pain pour les indigents. Les secours aux femmes en couches sont limités à partir du ler janvier 1924 aux plus démunies de ressources.
La commune intervint souvent en faveur de ces cas, de même que l’aide aux familles nombreuses et prises en charge dans les hôpitaux.
Le 27 novembre 1921, le Conseil demande des précisions au sujet d’une ligne à haute tension devant traverser la commune.
A la demande de la commune de BUXIERES, le conseil donne un avis très favorable à la création d’une gare à LANNET (25 juin 1922).
Le conseil vote 500 F de primes pour la foire du 11 décembre.
Le groupe scolaire et la mairie sont assurés pour 120,OOOF
Le règlement du budget 1922 fait apparaître en recettes 38 205 F et en dépenses 34 069 F, excédent de l’exercice 4 136 F soit avec les autres excédents cumulés 26 654 F.
L’Administration ayant offert des travailleurs étrangers (notamment Polonais ou Italiens, pays amis à forte natalité) le conseil rejette cette offre les cheminots n’arrivant pas à se loger (10/6/23) ; d’ailleurs ces travailleurs ne pourraient pas avoir d’emploi pendant la morte saison. A cette même session, il décide l’achat d’un cinéma (utile pour l’enseignement de l’agriculture) et la réorganisation de la bibliothèque.
Le cinéma coûte 2 000 F + 2 000 F de hausse(25/11/23). Gestion 1923 : excédent de dépenses de 15 108 F, cette somme est prélevée sur l’excédent de fin 1922 (26 634 F) , l’excédent se trouve ramené à 11 525 F.
Le Conseil refuse la suppression du PN 240 (Les Partiers) car il passe sur la ligne de ST-ELOY 28 trains par jour.
1924 : Monsieur COTE Auguste est nommé secrétaire de Mairie.
Après 1924, un peu de prospérité s’établit à LAPEYROUSE ; dans un vent d’optimisme, on construisait ; le nombre de vélos, de voitures croissait… les moissonneuses‑lieuses apparurent, puis les presses…
Les chevaux devinrent plus nombreux ; le travail se faisait un peu plus facilement ; le commerce prospérait ; l’artisanat aussi (forges, charrons, menuiseries, bourrellerie, sabotiers, etc…).
Le 15 mars 1925, le Conseil à l’unanimité demande au P.O. la création d’une gare à Laval. En effet, le dernier tronçon de l’I.C. 148 devant se terminer en 1925, une route venant de HYDS arrive au lieu‑dit « Le Chiez » (il ne reste que 800 m à construire sur LAPEYROUSE) de même BEAUNE se propose de construire une route jusqu’à Laval ce qui fait que cette gare serait très utile pour les trois communes surtout pour l’agriculture (chaux, pommes de terre, grains, paille et foin).
au lieu de faire 6, 8 ou 10 kms, les marchandises seraient presque sur place, d’où un gain de temps. Une souscription a déjà produit 30.000 F (29.405 F) et la commune s’engage à faire un effort maximum.
A cette même séance très importante, il est décidé de pousser activement le projet d’électrification.
Elections du 10 mai 1925 : Messieurs MARTIN et TOURNEAUX sont reconduits dans leurs fonctions (15 voix chacun) Gestion : résultats définitifs de 1923 : excédent de recettes 11 525 F (dépenses 41 525 F)
résultats définitifs de 1924 : excédent de recettes 25 839 F (dépenses 37 800 F).
Pour le recensement de l’hiver 1925‑26, il est alloué 800 F à Monsieur COTE. 1926 : Monsieur Alphonse BOIROT né le 20 février 1895 est nommé garde‑champêtre de LAPEYROUSE en remplacement de Monsieur LESCHER.
Le 17 août 1926, le Conseil décide d’attribuer pour Noël 1kg de viande à chacun des 16 indigents de la commune.
Un arrêté qui nous fait sourire aujourd’hui : celui du 21-12-1926 « Dans les agglomérations, les véhicules à traction mécanique ne devront pas dépasser les vitesses suivantes : poids lourds (plus de 3 000 kg en charge) 10 km/ H, véhicules légers (inférieurs à 3 000 kg) 20 km/ H. »
Le compte de gestion de 1926 fait apparaître un total de recettes de 44 458 F et de 49 981 F de dépenses, soit un excédent de dépenses de 5 523 F ce qui ramène l’excédent général à 20 316 F, cet excédent général sera ramené à 11 927 F après 1927, 11 147 F après 1928 mais 20 067 F après 1929.
Avec l’inflation, le compte de 1929 présente 161 533 F en recettes et 152 052 en dépenses d’où une forte hausse des impôts en francs constants.
1927 vit l’avancement du projet d’électrification de la commune le 19 janvier, le Conseil (tous membres présents) propose la création d’un syndicat intercommunal groupant toutes les communes du canton et formule une adhésion de principe ; le 6 novembre de la même année, le conseil adhère pleinement au syndicat de la région de ST-ELOY-LES-MINES récemment créé, s’engage à une contribution financière de 314 000 F (l’État subventionnant à 50 %).
Le 31 décembre 1927, Monsieur Félix AUMAITRE remplace Monsieur COTE comme secrétaire de Mairie.
I1 est réclamé au P.O. l’installation d’une grue pour la charge et la décharge des marchandises.
L’électrification fut la grande réalisation de cette période.
Membre créateur du syndicat de la région de ST-ELOY, à durée illimitée, la commune de LAPEYROUSE doit faire un emprunt au Crédit Agricole à 5,5%.
Dans les séances du 10 juin 1928 et 4 novembre 1928, le projet est déclaré d’utilité publique (à l’unanimité) puis la concession donnée à la compagnie Loire et Centre aussi bien pour l’éclairage privé et public que pour la force motrice.
Le 18 novembre 1928, il est décidé la vente des biens communaux au cas où l’emprunt ne serait pas couvert.
Monsieur Félix AUMAITRE s’engage à fournir un cours post-scolaire agricole
moyennant une indemnité annuelle de 200 F.
Aux élections de mai 1929, sont élus :
PHILIPPON Alexis GRAND Louis
CIVADE Auguste ROBIN Alphonse
MARTIN Alphonse LANDRIEVE Louis
LESCHER Marcel BUVAT Victor
DURANTHON Gilbert TOURNEAUX Alexis
GAZUT Adolphe ARDOIN Alexandre
DUJON François BRUN Baptiste
FAYOL Alphonse LEPEIX Isidore
soit 16 conseillers. Monsieur MARTIN est réélu Maire avec 15 voix.
Monsieur TOURNEAUX réélu adjoint (10 voix) 4 voix à Monsieur BUVAT Victor et 1 à LESCHER Marcel.
Le 3 février 1929, le conseil refuse la proposition de Monsieur le Maire de MONTLUCON de participer à l’achat d’une auto-pompe, MONTLUCON se trouvant à plus de 25 kms de LAPEYROUSE. Séance du 16 juin 1929 : l’emprunt pour l’électricité fait auprès du Crédit Foncier à des conditions très onéreuses (5,5 %) n’étant couvert actuellement qu’à 200 000 F (et il faut 380 000 F) le conseil municipal décide la vente des communaux de La Loge et des Partiers (l’emprunt devant être clos le 30 juin).
Monsieur LAFANECHERE Louis Alexandre est nommé garde-champêtre.
Un cantonnier communal est nommé pour 6 mois (2 novembre au 30 avril) moyennant une somme de 2 400 F pour les 6 mois : Monsieur PEYNET Protais.
La vente des biens communaux eut lieu le 8 septembre 1929.
Elle procura un excédent de ressources pour le projet d’électrification et le produit disponible fut affecté à l’achat de rente française 4 I 1918.
La vente du communal du Bregeat eut un heureux effet sur la vie locale. I1 s’y construisit 4 maisons (dont les habitants pour 3 maisons venaient de l’extérieur) et nous eûmes (enfin !) un garage.
Cette troisième décennie du XXème siècle (la première de l’Après-Guerre) s’achevait sur une prospérité retrouvée et même développée pour les secteurs économique, agricole et commercial.
L’École était fort vivante ; le chiffre des élèves oscillait entre 130 et 140. Sans atteindre les chiffres de 1910 (où l’on dénombrait 172 élèves au ler avril et 103 garçons et 98 filles en saison d’hiver), l’École avait retrouvé une certaine activité.
Le secteur agricole était assez prospère (le doryphore n’étant pas encore apparu).
Les foires étaient importantes.
Les machines agricoles se faisaient nombreuses mais étaient toujours à traction animale.
Beaucoup de jeunes appelés avaient fait (jusqu’en 1928) l’occupation en Allemagne. Quelques uns durent faire la guerre du Rif au Maroc, mais en général la PAIX régnait sur le Monde et LAPEYROUSE en savourait les fruits.
Beaucoup de production, beaucoup de commerces aussi, surtout agricoles (chaux, charbon, engrais, céréales) ou alimentaires (2 bouchers, 3 marchands de vin, 4 épiceries, 2 débits de tabac, des restaurateurs, etc…)
Les fêtes du Bourg ou de la Gare avaient beaucoup d’affluence.
Les autos, les camions se multipliaient.
En 1929, la décennie s’acheva avec la prospérité retrouvée et avec un avenir prometteur (la Fée Électricité était à nos portes…).