Fin 1792, Pérouze, forte de ses 1300 habitants, 2ème du canton après Montaigut . 1657 hab. mais bien avant St-Eloy : 712 hab. (seulement 5ème), 5ème commune du district sur 58, vivait la Révolution au ralenti . si on était en guerre depuis avril 1792, si on avait écouté la proclamation solennelle de la Patrie en Danger de Juillet 1792, les autres évènements étaient comme tamisés, filtrés en recul, relativisés par l’éloignement et dépassionnés. C’est ainsi que furent connus le 10 octobre, les massacres de Septembre, Valmy et la proclamation de la lère République. La Constituante avait organisé l’enrôlement volontaire des gardes nationaux, et leur envoi aux frontières la Législative organisa un recrutement mixte ; devaient partir les jeunes de 18 à 25 ans non mariés ou veufs sans enfant. La situation allait s’aggraver au début de 1793 avec la centralisation forcenée voulue par la Convention levée en masse de 300 000 hommes, notre district devait fournir 625 hommes. Après la révolte de Lyon, il fut ordonné à tous hommes valides, de marcher sur Lyon avec armes et à défaut haches et fourches après s’être regroupés à RIOM, THIERS; BOEN.
Les cloches de Lapeyrouse furent déposées au magasin de district à Montaigut ; elles furent restituées après la Révolution. Il y avait dans le district 2 brigades de 4 gendarmes à St-Gervais et à Montaigut. I1 semble bien que les très nombreuses perquisitions organisées par Thévenin contre les prêtres réfractaires restèrent sans résultat…, ceux-ci couchant chaque nuit dans une maison différente…
L’administration communale fut enfin organisée par la constitution du 24 juin 1793 (conseil municipal).